L’Europe à coup de mots, de cafés et de croissants

Le 2 mai, je quittais pour les Europes comme on dit par chez nous. Pour écrire, pour rejoindre ma soeur et faire le vide. Évidemment, quand on souhaite faire le « vide », on fait tout sauf ça. La tête et le coeur s’amusent avec nous, nous fait des tours comme seul ma grand-mère savait les faire et on aurait beau chercher à s’en défaire, ça colle à la peau.

Néanmoins les montagnes russes émotionnelles, j’ai réussi à préparer mon dossier de mon premier long métrage officiel déposé à Téléfilm avec Barbara Shrier de Palomar Films. Entre Paris, les avions, les cafés, les ampoules sous les pieds, le soleil pis la pluie et Copenhague, les mots se sont écris par eux-mêmes. J’essaie encore de trouver une façon simple et naturelle de faire de l’écriture automatique, spontanée et organisée. J’essaie d’en comprendre le secret. Cette écriture qui me permet, à coup de phrases coups de poing, d’images précises romancées et de structures vives, d’exprimer rapidement et précisément mes idées, mes angoisses et mes amours. Cependant, pour un scénario de film, puisqu’on tente souvent en vain de représenter la réalité, on frappe les murs de la logiques, de l’organisation dramatique et des règlements propre au cinéma. Le tout enlève bien évidemment une bonne part du naturel et ça m’éloigne souvent de l’inspiration crue qui me rongeait tout juste avant de taper ma première lettre. J’essaie donc, encore, et en vain, de retrouver cette liberté que je retrouve par exemple à écrire ces billets de blogue-machin. À suivre…

Donc, après deux semaines avec ma soeur adorée, j’ai décidé d’aller rejoindre Laurent (de TAG) à Tours en France. Un adepte de Projet-M dont la connaissance s’est fait jusqu’à tout récemment que par Internet. Je ne vous cacherai, Laurent et sa douce Bérangère sont les meilleurs hôtes sur cette planète. Tous les accrochages que j’ai pu avoir au fil des jours avec les français sont oubliés. Je me demande même si au Québec, on reçoit avec autant de classe et de joie. L’automne s’annonce particulièrement intéressant puisque je reviendrai pour assister à quelques festivals et des conventions de culture geek. Comment joindre l’utile à l’agréable.

Retour à Montréal le 22, bien reposé et goinfré de fromages, de vin et de pain. Ouf.

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