Aujourd’hui, 1er octobre 2017, c’est jour de vote référendaire en Catalogne pour leur indépendance. Voilà déjà près de 3 semaines que j’y suit pour suivre les principaux acteurs de cette révolution. De peur de se faire empêcher leur droit de vote, les catalans ont siégé dans des écoles toute la nuit afin de les maintenir ouvertes et ils ont caché les urnes en France afin de ne pas se les faire confisquer par l’état Espagnol.
On les a suivi, jour et nuit, dans cette peur et ce stress. Tout a réussi. Le premier vote a eu lieu. Une odeur de victoire se sentait dans l’air. Jusqu’au moment où une dizaine de camions de la police Espagnol, la Guarda Civil, sont apparus. Vêtus comme des guerriers, ils ont défoncés les portes de métal pour venir récupérer les urnes. Les catalans se sont répétés pendant des mois que leur réponse à la violence serait de s’assoir, de chanter, d’offrir des fleurs. Car face à la violence, le seul perdant est celui qui utilise la violence (je doutais réellement qu’il n’y aurait aucun débordement).
Mais ce matin-là, 1er octobre 2017, à environ 10h, j’ai capté les images les plus troublantes et les plus violentes de ma vie: des jeunes et moins jeunes qui se font tirer par les cheveux, lancer au sol ou en bas des marches, frapper au sol alors qu’ils tendaient des fleurs et chantent L’Estaca de Lluís Llach. J’ai pleuré en filmant tout ça, parce que c’était trop de voir ces personnes qui se tiennent droit devant les atrocités. Des gens qui ne veulent que croire qu’ils ont le droit d’être reconnu.
Toute cette violence pour seulement voler des urnes et des bulletins de votes. Mais si on enlève la voix aux gens et que les canaux de la démocratie sont bouchés, que reste-t-il au peuple pour s’exprimer?
Tout cela arrive en ce moment même, au coeur de l’Europe dans un pays qui se dit démocratique. Les principaux leaders politiques du monde ne dénoncent pas les actes violents. Que se passe-t-il?
Le reste du monde, t’es où, hostie?
Je vais rester à marquer toute ma vie alors que je n’ai que frôler la situation qu’ils font face tous les jours.
Barcelone – Institut Pau Clarís (17.10.01)
Voici ce qui est arrivé aujourd'hui à l'Institut Pau Clarís à Barcelone.Heus aquí imatges d'avui a l'Institut Pau Clarís, a Barcelona.
Posted by Avec un sourire, la révolution on Sunday, October 1, 2017